top of page

Top 5 : la symbiose dans la nature, une relation intime entre les ĂȘtres

  • Photo du rĂ©dacteur: Simon De Myttenaere
    Simon De Myttenaere
  • 16 sept. 2022
  • 5 min de lecture

DerniĂšre mise Ă  jour : 16 nov. 2023

Il y a 450 millions d’annĂ©es, la symbiose a bouleversĂ© le monde. Sa dĂ©couverte a mĂȘme eu une influence forte sur la thĂ©orie de l’évolution. Le monde que nous voyons aujourd’hui existe grĂące Ă  ce phĂ©nomĂšne de symbiose qui se dĂ©roule tous les jours, tout autour de nous dans les forĂȘts, les mers et mĂȘme dans notre corps !

La symbiose : quand la sélection naturelle ne se résume pas à la compétition

La symbiose est un phĂ©nomĂšne trĂšs particulier. Il s’agit d’une association intime bĂ©nĂ©fique, rĂ©ciproque et nĂ©cessaire pour la survie des organismes d'espĂšces diffĂ©rentes. Ces associations peuvent produire des merveilles, le miel par exemple. En effet, ce qu’il se passe entre les abeilles et les fleurs est en rĂ©alitĂ© une symbiose ! Cette association a lieu car les abeilles ont dĂ©veloppĂ© une dĂ©pendance vitale au nectar de certaines plantes Ă  fleur : elles l'utilisent pour y puiser des ressources alimentaires et construire leur ruche pour y protĂ©ger et nourrir les larves. L’absence de nectar mĂšnerait Ă  la disparition des abeilles. Les fleurs, quant Ă  elles, ont besoin des abeilles pour semer leur pollen et ainsi se reproduire et perpĂ©tuer l'espĂšce. La symbiose est une relation mutualiste : cela signifie que les deux organismes tirent profit de la situation. Les phĂ©nomĂšnes d’interaction mutualiste peuvent ĂȘtre fascinants.


Les symbioses ont provoquĂ© des changements dans la thĂ©orie de l’évolution. A l’origine cette derniĂšre supposait que l’évolution s’était bĂątie uniquement sur la compĂ©titivitĂ© entre ĂȘtres vivants alors que ces associations sont la preuve mĂȘme de coopĂ©ration et de dĂ©pendance entre ĂȘtres vivants. Aujourd'hui la thĂ©orie de l'Ă©volution admet trĂšs clairement les phĂ©nomĂšnes de coĂ©volution entre espĂšces, qui se spĂ©cialisent et Ă©voluent ensemble du fait de la symbiose.


Des symbioses qui vont vous Ă©merveiller : notre Top 5 !


L’anĂ©mone et le poisson-clown

Le poisson-clown et l'anĂ©mone sont en symbiose mutualiste : ils y trouvent tous les deux un bĂ©nĂ©fice. L'anĂ©mone permet aux poissons-clown, qui sont insensibles aux tentacules urticants, de se cacher et ainsi se protĂ©ger des prĂ©dateurs. Dans l’autre sens, l'anĂ©mone a elle aussi besoin de cette symbiose. PremiĂšrement elle se nourrit des dĂ©jections des poissons-clowns. DeuxiĂšmement, les anĂ©mones ont besoin que les poissons-clowns battent des nageoires, car cela permet de brasser l’eau et renouveler l’oxygĂšne dont elles ont besoin. Lorsque l’eau n’est pas brassĂ©e, l’oxygĂšne n’est pas renouvelĂ© et elles finissent en manque d’oxygĂšne, aussi appelĂ© hypoxie. Dans la nature, les anĂ©mones n'ayant pas de poissons clowns grandissent moins vite que celles qui en ont. Un premier exemple Ă©clairant !


PhacochĂšre et mangouste, une amitiĂ© digne d’un Disney !

Crédits : Mark MacEwen

Si un jour vous allez dans la savane d'Afrique australe, vous pourrez (si vous avez de la chance) vous retrouver devant une scĂšne qui vous semblera Ă  la fois familiĂšre et atypique : des mangoustes et un phacochĂšre cĂŽte Ă  cĂŽte. VoilĂ  qui pourrait rappeler un certain dessin animé  Mais cette relation magnifique n’est pas qu’une fantaisie. PlutĂŽt, vous auriez l’impression que le phacochĂšre se fait grignoter ! En rĂ©alitĂ©, les mangoustes sont insectivores, elles ne le mangent pas mais se nourrissent des parasites et insectes accrochĂ©s. GrĂące Ă  cela, le phacochĂšre est nettoyĂ© et Ă©vite ainsi diverses infections. Les phacochĂšres fournissent ainsi de la nourriture aux mangouste en Ă©change d’un nettoyage. Un autre bel exemple de symbiose mutualiste !


Fourmi et Cecropia, une symbiose insoupçonnée !

Crédits : Project Noah

Lorsque l’on pense Ă  une symbiose entre insectes et plantes, on peut imaginer une plante passive qui sert simplement d’abri pour les insectes. Mais c’est en rĂ©alitĂ© bien plus fascinant ! La fourmi aztĂšque et les Cecropia, arbres tropicaux d’AmĂ©rique tropicale, sont en symbiose selon un fonctionnements bien particulier. Tout d’abord, les Cecropias, en plus de servir d’abri aux fourmis grĂące Ă  leurs tiges creuses, leur fournissent aussi de la nourriture. Cette nourriture se retrouve sous forme de perles de glycogĂšne au niveau de la pĂ©tiole (tige) des feuilles. A noter que ces billes ne sont utiles Ă  la plante que pour nourrir les fourmis. S’ajoute Ă  cela un revĂȘtement en forme de crochet qui permet aux fourmis de s'accrocher plus fortement en cas d’attaque sur la plante. En contrepartie, les fourmis protĂšgent le Cecropia des menaces extĂ©rieures telles que les herbivores et autres insectes. Elles luttent contre les fourmis coupe-feuille et les plantes grimpantes envahissantes. S’ajoute Ă  cela qu’elles soignent le Cecropia aprĂšs qu’il ait subi des agressions extĂ©rieures en bouchant les trous notamment avec des agents antimicrobiens (ce qu’on peut voir sur la photo). Il s’agit donc Ă  nouveau d’une symbiose mutualiste. Tout cela permet un dĂ©veloppement pĂ©renne de deux organismes si diffĂ©rents !



Microalgue et champignon, la symbiose qui a changé le monde

Sans symbiose, il n’y aurait probablement pas de vĂ©gĂ©tation sur terre. Du moins, la vĂ©gĂ©tation que nous connaissons n’existerait pas. L'histoire a commencĂ© il y a 450 millions d’annĂ©es lorsqu’une microalgue verte et un champignon sont entrĂ©s en relation : le champignon permettait Ă  l’algue de survivre hors de l’eau dans un environnement trĂšs hostile, en lui fournissant de l’eau, du phosphore ou de l’azote qu’il allait chercher profondĂ©ment dans le sol. L’algue, elle, fournissait des nutriments au champignon, tels que des lipides, qui lui Ă©taient nĂ©cessaires pour grandir et vivre. Et en effet, des plantes fossilisĂ©es ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes, montrant des traces d’arborescence provenant des filaments du champignon. Cette algue est l’ancĂȘtre commun de toutes les plantes que nous connaissons Ă  ce jour. Notre monde aurait Ă©tĂ© totalement diffĂ©rent sans cette symbiose. La terre ne serait pas telle qu’elle est actuellement si cette symbiose n’avait jamais eu lieu : merci Ă  elle !


L’humain survit grñce à la symbiose !

Quand on parle de nature, on exclut souvent l’homme. Et pourtant, grand tort nous en prend : nous sommes nous aussi en symbiose, et pas qu’un peu ! Non pas avec 1 ou 2 organismes mais avec
 10 000 milliards ! L’équivalent du nombre de cellules dont nous sommes composĂ©s. Ce sont des micro-organismes prĂ©sents dans notre tube digestif et qui forment la flore intestinale, ou microbiote, unique Ă  chacun d’entre nous. Ces micro-organismes sont des bactĂ©ries, virus, parasites, champignons qui ne nous sont pas nĂ©fastes. Ils ont de nombreuses responsabilitĂ©s : ils assurent une digestion correcte, l’assimilation des nutriments ou encore la synthĂšse des vitamines et des acides aminĂ©s. Ils nous sont en rĂ©alitĂ© indispensables. En Ă©change, nous les nourrissons et les abritons. Cette symbiose mutualiste est au cƓur du fonctionnement de notre corps, il est donc important d’en prendre soin !


Sources :

https://www.bbc.co.uk/programmes/p006gjbr

https://www.science-et-vie.com/article-magazine/symbiose-et-les-vegetaux-recouvrirent-la-terre

https://www.projectnoah.org/spottings/6383946

https://jhr.pensoft.net/article/75855/


Lien vers d’autres articles bioxegy :


bottom of page