
Biomimétisme & matériaux :
concevoir des outils d'interventions innovants et fiables
En 2018, 12,3 millions de patients français ont subi une intervention médicale. Des procédures parfois complexes qui nécessitent l'utilisation d'outils sophistiqués et performants.
Par conséquent, la robotique prend de plus en plus de place au sein des hôpitaux. Et en la matière, le biomimétisme est un moyen de conception particulièrement efficace, tant il emprunte à l'ingéniosité de l'anatomie de certaines espèces : un savant mélange entre flexibilité, robustesse et précision, souvent combiné à des propriétés hygiéniques (superhydrophobie, surfaces auto-nettoyantes etc.)
La preuve par l'exemple.
Pour faciliter les interventions chirurgicales, des chercheurs du MIT (États-Unis), ont conçu des "robots mous" ("soft robots"), inspirés des contorsionnistes du monde animal : le poulpe, parmi d’autres espèces, a inspiré la structure flexible de ces nouveaux robots.

©iStock
Les matériaux mous qui les composent améliorent la sécurité des interventions. Lors des premiers essais, ces robots ont été capables d’opérer des tâches de précision sur des ballons remplis d’eau, censés représenter les organes humains, parfois fragiles.
Ils répondent aux attentes des chercheurs en termes de précision, de flexibilité, de latence et de sécurité, dans les cadre exigeant des opérations chirurgicales.
Ces robots pourront aussi être employés dans la rééducation des patients.

Le bras robotique STIFF-FLOP développé par l'équipe de chercheurs du King's College London et de la Scuola Superiore Sant'Anna (Italie), spécialement conçu pour les interventions chirurgicales. ©Tommaso Ranzani

Les poignées robotiques flexibles bio-inspirées développées par la start-up américaine Soft Robotics